Carnet de bord :
Capitaine Varim Malvick, commandant du navire Royal Marodian Le Vandale, sous le règne du Roy Eckwan II de Marodia, de la Maison Delvain.
Amiral de la flotte Marodianne, commandant du navire Royal Marodian Le LonguePince, sous le règne du Roy Eckwan Ier de Marodia, de la Maison Delvain, sous le règne du Roy Géduoin Ier de Marodia, de la Maison Delvain, et sous la régence de Ser Bernandouc Richeval, Chevalier de la Maison Delvain.
Objet de la mission :
Établissement d'une colonie Marodianne en zone inconnue et hostile se situant dans les terres enneigées voire au-delà au Nord-Ouest du Royaume.
Cartographier les terres et mers inconnues, et les nommer.
Exploiter les territoires colonisés.
Après fondation et développement de la colonie, envoi de nouvelles au Royaume.
Troisième journée du quatrième mois de la soixante-seizième année après la fondation d'Ecensor, la Grande, triomphante de Matem :
Le jour du départ était arrivé. Deux mois à l'avance, notre bon Roy Eckwan II m'avait fait parvenir une missive. Ordre à l'Amiral de la flotte Marodianne de préparer une mission d'exploration et de colonisation. L'expédition devait être conduite par ma propre personne, ayant acquis une expérience précieuse pour avoir dirigé l'Exil du peuple Marodian. Par conséquent, je fut démis de mes fonctions d'Amiral, et je prépara sur le champ mon navire personnel, Le Vandale, petit esquif rapide capable de tenir la haute mer et pouvant effectuer des missions militaires de pillage. Afin de mener à bien mon expédition, je fus affranchi des ordres de la flotte Marodianne et placé sous ordre direct du Roy. Libérant mon poste d'Amiral, je désigna le Capitaine Kamerack comme nouvel Amiral. La flotte et son navire amiral, Le LonguePince, furent donc confiés à ses soins.
Je prépara sans plus attendre l'expédition, avec autant de vigueur qu'à mes vingts années quand je ramenais encore la voilure.
C'est ainsi qu'au moment du départ, Le Vandale sortit du port de Nouvel Ecensor, capitale resplendissante de notre bien-aimé Royaume. La dizaine de colons et autant de marins et moi savions que nous ne reverrons pas nos confrères avant quelques années. Cependant, je reste fort, cette expédition est loin d'être aussi hasardeuse que notre Exil du Vieux Continent. Alors que ma chevelure s'est blanchie depuis fort longtemps, je me surprends très souvent à repenser à nos compatriotes que nous avons laissé derrière nous là bas. Le LonguePince était le seul navire à l'époque à pouvoir tenir la haute mer, aussi une fois qu'il fut plein, il nous était impossible d'emporter plus de personnes. Nous les avons abandonnés, à la merci des Caslyannais. Notre régent Ser Richeval avait tenu à rester derrière, il avait déclaré qu'il offrirait aux Caslyannais une résistance acharnée, qu'il livrerait son baroud d'honneur. Je souhaite du plus profond de mon être qu'il ait réussi, prouvant aux Caslyannais que leur conquête ne fut pas facile.
Ce nouveau départ est bien moins incertain, j'ai acquis de l'expérience, nous sommes préparés, nous savons que nous pourrons compter sur l'aide du Royaume une fois installés. Aussi, les acclamations des Marodians sur les quais de Nouvel Ecensor furent encourageantes. Nous partons ainsi, avec assez de nourriture pour quelques mois de voyage, deux couples de porcs et des volailles, et surtout, avec le cœur rempli de courage. Qui sait ce qui nous attends là bas ? Nous devrons sans doutes encore faire face à ces créatures des Ténèbres. Peut-être rencontrerons nous un autre peuple. Nous verrons, nous verrons.
Dixième journée du quatrième mois de la soixante-seizième année après la fondation d'Ecensor, la Grande, Triomphante de Matem :
Nous avions dépassé la première nuit la pointe Sud-Ouest du Duché de Sharagon. Entrant ainsi dans des eaux encore plus profondes, les vents marins sont plus puissants et nous avançons ainsi plus vite la plupart du temps. Le jour de notre départ nous avons croisé un navire Sharagonnais et quelques petits bateaux de pêches. Toutes les journées suivantes nous avons navigué dans ces eaux profondes sans rencontrer un seul autre bâtiment, peu de navires s'aventurent dans ces lieux encore peu connus. Ce matin, alors que nous faisions cap au Nord-Ouest depuis notre entrée en ces profondeurs, nous aperçûmes une terre. Des terres enneigées à bâbord et un peu plus chaudes à tribord. Le cartographe qui nous accompagne dans cette expédition a été formel, ces terres sont les contrées enneigées au delà desquelles nous devons nous établir. Peu de navires se sont aventurés jusque là.
Le soir, après avoir virer plein Nord, nous mouillons l'ancre dans une petite baie. Le climat est froid, plus loin à l'Ouest on aperçoit des forêts de pins enneigées bien que nous soyons au quatrième mois de l'année. Nous passerons cette nuit à bord du Vandale dans cette crique, demain je mettrais pied à terre avec une petite équipe afin d'explorer ces terres peu connues. Un colon dit avoir aperçu depuis le pont supérieur des animaux dans ces forêts, nous pourront peut-être chasser et manger demain autre chose que nos céréales et notre poisson.
Après-demain nous devrions lever l'ancre et partir pour de bon à la découverte. A partir de maintenant, nous allons devoir tracer la carte et non plus la suivre.
Capitaine Varim Malvick, commandant du navire Royal Marodian Le Vandale, sous le règne du Roy Eckwan II de Marodia, de la Maison Delvain.
Amiral de la flotte Marodianne, commandant du navire Royal Marodian Le LonguePince, sous le règne du Roy Eckwan Ier de Marodia, de la Maison Delvain, sous le règne du Roy Géduoin Ier de Marodia, de la Maison Delvain, et sous la régence de Ser Bernandouc Richeval, Chevalier de la Maison Delvain.
Objet de la mission :
Établissement d'une colonie Marodianne en zone inconnue et hostile se situant dans les terres enneigées voire au-delà au Nord-Ouest du Royaume.
Cartographier les terres et mers inconnues, et les nommer.
Exploiter les territoires colonisés.
Après fondation et développement de la colonie, envoi de nouvelles au Royaume.
Troisième journée du quatrième mois de la soixante-seizième année après la fondation d'Ecensor, la Grande, triomphante de Matem :
Le jour du départ était arrivé. Deux mois à l'avance, notre bon Roy Eckwan II m'avait fait parvenir une missive. Ordre à l'Amiral de la flotte Marodianne de préparer une mission d'exploration et de colonisation. L'expédition devait être conduite par ma propre personne, ayant acquis une expérience précieuse pour avoir dirigé l'Exil du peuple Marodian. Par conséquent, je fut démis de mes fonctions d'Amiral, et je prépara sur le champ mon navire personnel, Le Vandale, petit esquif rapide capable de tenir la haute mer et pouvant effectuer des missions militaires de pillage. Afin de mener à bien mon expédition, je fus affranchi des ordres de la flotte Marodianne et placé sous ordre direct du Roy. Libérant mon poste d'Amiral, je désigna le Capitaine Kamerack comme nouvel Amiral. La flotte et son navire amiral, Le LonguePince, furent donc confiés à ses soins.
Je prépara sans plus attendre l'expédition, avec autant de vigueur qu'à mes vingts années quand je ramenais encore la voilure.
C'est ainsi qu'au moment du départ, Le Vandale sortit du port de Nouvel Ecensor, capitale resplendissante de notre bien-aimé Royaume. La dizaine de colons et autant de marins et moi savions que nous ne reverrons pas nos confrères avant quelques années. Cependant, je reste fort, cette expédition est loin d'être aussi hasardeuse que notre Exil du Vieux Continent. Alors que ma chevelure s'est blanchie depuis fort longtemps, je me surprends très souvent à repenser à nos compatriotes que nous avons laissé derrière nous là bas. Le LonguePince était le seul navire à l'époque à pouvoir tenir la haute mer, aussi une fois qu'il fut plein, il nous était impossible d'emporter plus de personnes. Nous les avons abandonnés, à la merci des Caslyannais. Notre régent Ser Richeval avait tenu à rester derrière, il avait déclaré qu'il offrirait aux Caslyannais une résistance acharnée, qu'il livrerait son baroud d'honneur. Je souhaite du plus profond de mon être qu'il ait réussi, prouvant aux Caslyannais que leur conquête ne fut pas facile.
Ce nouveau départ est bien moins incertain, j'ai acquis de l'expérience, nous sommes préparés, nous savons que nous pourrons compter sur l'aide du Royaume une fois installés. Aussi, les acclamations des Marodians sur les quais de Nouvel Ecensor furent encourageantes. Nous partons ainsi, avec assez de nourriture pour quelques mois de voyage, deux couples de porcs et des volailles, et surtout, avec le cœur rempli de courage. Qui sait ce qui nous attends là bas ? Nous devrons sans doutes encore faire face à ces créatures des Ténèbres. Peut-être rencontrerons nous un autre peuple. Nous verrons, nous verrons.
Capitaine Varim Malvick
Dixième journée du quatrième mois de la soixante-seizième année après la fondation d'Ecensor, la Grande, Triomphante de Matem :
Nous avions dépassé la première nuit la pointe Sud-Ouest du Duché de Sharagon. Entrant ainsi dans des eaux encore plus profondes, les vents marins sont plus puissants et nous avançons ainsi plus vite la plupart du temps. Le jour de notre départ nous avons croisé un navire Sharagonnais et quelques petits bateaux de pêches. Toutes les journées suivantes nous avons navigué dans ces eaux profondes sans rencontrer un seul autre bâtiment, peu de navires s'aventurent dans ces lieux encore peu connus. Ce matin, alors que nous faisions cap au Nord-Ouest depuis notre entrée en ces profondeurs, nous aperçûmes une terre. Des terres enneigées à bâbord et un peu plus chaudes à tribord. Le cartographe qui nous accompagne dans cette expédition a été formel, ces terres sont les contrées enneigées au delà desquelles nous devons nous établir. Peu de navires se sont aventurés jusque là.
Le soir, après avoir virer plein Nord, nous mouillons l'ancre dans une petite baie. Le climat est froid, plus loin à l'Ouest on aperçoit des forêts de pins enneigées bien que nous soyons au quatrième mois de l'année. Nous passerons cette nuit à bord du Vandale dans cette crique, demain je mettrais pied à terre avec une petite équipe afin d'explorer ces terres peu connues. Un colon dit avoir aperçu depuis le pont supérieur des animaux dans ces forêts, nous pourront peut-être chasser et manger demain autre chose que nos céréales et notre poisson.
Après-demain nous devrions lever l'ancre et partir pour de bon à la découverte. A partir de maintenant, nous allons devoir tracer la carte et non plus la suivre.
Capitaine Varim Malvick