Un royaume impossible...

Depuis son couronnement, Eckwan croulait sous les paperasses, que se soit administratif, requêtes, messages expédiés par des admirateurs secret, etc...
Quelqu'un frappa à la porte de la bibliothèque royale, là où Eckwan aimait passer de longue heure.

-Entrez! dit le roi.

La porte s'ouvrit, un jeune homme se tint devant la porte et à la vue d'Eckwan, il s'inclina de tous son corps.

-Un message pour vous majesté!

-Donnez moi cela, répondis le monarque avec un air de lassitude.

<< Est-ce que tout le monde me traite comme un supérieur sacré? A croire que tous sont en ma présence... pensait Eckwan>>

Le messager remit la lettre dans les mains d'Eckwan, ce dernier l'ouvrit.

Majesté,

Je vous prie de bien vouloir me rejoindre au port d'Ecensor devant votre entrepôt, ce soir. Suite à une découverte, je penses que vous devriez connaître les raisons de mes inquiétudes pour le royaume.

Cordialement.

Un vieil ami oublié depuis longtemps

<< Un vieil ami oublié? Mais quel ami? Tout mes amis sont vivants et bien vif dans ma mémoire. Ou sont-ils morts que je ne l'ai pas oublié non plus. >>

Un bruit du messager fit revenir Eckwan de ses pensées.

-Vous pouvez disposer, affirma calmement le roi.

<< Cela m'intrigue... Je devrais peut-être me rendre à ce rendez-vous... De plus que l'expéditeur déclare avoir des inquiétudes vis-à-vis du royaume! >>

Le soir, Eckwan se rendit aux quais d'Ecensor, là où il avait rendez-vous.

Aussitôt arrivé devant son entrepôt, un homme encapuchonné l'aborda.

-Bonsoir Eckwan!

A cette voix, le monarque vit toute une foulée de souvenirs oubliés revenir en mémoire.

-Du..Du..Dunan? répondis d'une voix hésitante le roi.

-Hé bien! Je vois que tu n'as pas changé! Toujours aussi impoli! dit en riant Dunan.

-Désolé... Bonsoir Dunan. Où était tu passé? Depuis tout ce temps! Tu sais que ta mère s'est suicidé après qu'elle est appris que tu t'était volatilisé littéralement en forêt? Et que ta soeur est morte de chagrin que tu aies abandonné ta famille?

-Oui... Oui, je sais tout cela. Mais j'était jeune, et mon envie d'aventure ne s'est jamais asséchée.

-Je crois que dans ta lettre tu voulais me parler de danger qui menacerait le royaume.

-Exact. Je te raconterais tous cela, mais pas ici! Suis moi!

Aussitôt, Eckwan et Dunan sortirent d'Ecensor. Dunan conduit le roi dans un tunnel qui menait à une chaumière souterraine. Si on pouvait appeler cela une chaumière...

-Bon! Maintenant nous pouvons parler sans crainte d'être épier. déclara Dunan.

-Alors dis moi tout maintenant! Je veux que tu me racontes depuis le jour où tu a filé jusqu'à aujourd'hui!

-Hummm... Je te raconterais cela plus tard. D'abord je vais te dire ce à quoi le royaume doit faire face! J'ais découvert où est le repère du Mage noir qui contrôle les monstres qui font rages la nuit. Egalement, je penses savoir comment libérer les monstres de l'emprise du Malin.

-Le Malin?

-Le Mage noir si tu préfères. C'est ainsi que je le nomme car, ayant vu comment il fonctionnait, je sais qu'il est très malin, rusé, intelligent et machiavélique.
Alors? Veut-tu m'aider à vaincre le Mage noir et libérer ainsi ton peuple?

-Euh... Je suppose que c'est risqué. Je devrais peut-être prévenir Toron, Areksar, Timon, Maupertuit, ainsi que d'autres! Peut-être devrions nous partir avec des hommes de la garde.

-Pas la peine! Nous nous en sortons toujours vivants! Pourquoi cela serait-il différent?

-Tu oublies que notre ennemi détient de nombreux pouvoirs! Nous ne pourrons faire face à telle force sans aucune aide! Nous devrions peut-être emmené les alchimistes, magiciens ou que sais-je de Caslyan.

-Des Caslyannais? Tu leur fais confiance? Il ne sont pas fiables!

-Caslyannais ou pas, ce sont les seuls qui ont un certains pouvoir sur ce qui touche à la magie! Donc oui! Je leur fais confiance en certains points!

-Tu oublies aussi que nous bénéficions de l'effet de surprise! Le Malin ne sait pas ce que nous préparons! Aurait-tu peur?

-Peur? Pour être franc: OUI! Je n'est aucune idée de ce que tu compte faire, tu ne veut pas me conter tes aventures que tu as passé loin de tous alors que moi j'ai dirigé tout un peuple! Que j'ai protégé nombreuses familles des griffes du tyran Matimat, des monstres qui font encore et toujours des ravages une fois le soleil couché! Que j'ai bâti un royaume sur rien avec l'aide de VRAIS amis! Pas des amis qui sans crier gare, voyant que vous êtes tombé dans une fissure, s'en vont dans l'ombre des pins pour ne revenir qu'après 6 ans! Donc OUI, j'ai peur! Peur de ne plus revenir, peur de perdre tout ce que j'ai passé le peu de ma vie à bâtir, peur de ne plus jamais revoir les arbres bourgeonner, sentir les fleurs, s'allonger dans la rosée du matin, peur de plus pouvoir voir ceux que j'aime!

-Je vois... Tu ne m'accompagnera pas c'est ça?

-Exact!

-Très bien. Donc, en attendant, buvant un verre!

Et sur ces mots Dunan ouvrit une bouteille d'hydromel et remplit deux verres. Un qu'il donna à Eckwan. Enchaînant verre sur verre, les deux "amis" ne tardèrent pas à être soûl et à chanter une chanson qu'ils fredonnaient pendant leur enfance.


[HRP] la chanson est purement inutile...

Les deux compagnons riaient à coeur joie. Puis Dunan dit à Eckwan:

-Alors? Toujours peur?

-MOI?! PEUR?! C'EST MAL ME CONNAÎTRE!! JE VAIS TE MONTRER CE QUE JE PENSE DE C'EST INGRAT DE MAGE NOIR!

-Bien envoyé! Partons sur le champ!

-Oui! Mais avant, ouvrons cette bouteille d'hydromel qui à l'air de s'ennuyer sur cette étagère! déclara le monarque soûl en pointant du doigt une bouteille qui était posée sur une étagère dans un recoin.

Après des semaines entières à travailler avec Dunan dans la tour d'alchimie de ce dernier, de sérieux doutes sur l'identité de son compagnon viennent aux pensées d'Eckwan.

<<Il me paraît connaitre la magie noire, cela ne me plait pas... Hier soir j'ais cru l'entendre parler à un Enderman!>>

Le lendemain soir, Dunan parle à nouveau avec un Enderman, le monarque épie la conversation.

-Bandes d'imbéciles! Vous êtes si incapables de capturer ces araignées?! Rah! Je regrette de vous avoir ensorcelé! J'ais comme l'impression que même les Endermans sont si benêts! Bon! Partez! Et ne revenez qu'avec au moins six araignées! Il faut que je les charme (**ici veut dire ensorcelé**), j'en ai besoin pour faire grimper mes futures troupes les murs d'Ecensor!

A ces mots, Eckwan se retire et revient dans la salle d'alchimie. Dunan ne tarde pas à arriver. Et Eckwan de s'enquérir quand le mage a le dos tourné:

-Je sais qui tu es Dunan!

Sur ce, Eckwan, l'épée dégainée, se rua sur le truand. Il atteint Dunan à l'épaule droite, celui-ci sortit une longue dague et la plongea en avant. Le roi esquiva vivement et riposta, parade de l'adversaire, coup de pied pour déséquilibrer Dunan suivi d'une tentative de décapitation. Le mage recule avec un bond rapide, et prononce à demi-voix: Zaquüm nôvize!! Aussitôt le roi pris de convulsions lâcha son épée et tomba à terre. Dunan s'avança et soulevant le monarque, le transperça en lui disant:

-Ceci est bien dommage! Il m'aurait fallu un humain vivant! Tant pis, j'en aurais un autre bien assez vite!

Puis il laissa s'écrouler le corps sans vie d'Eckwan.


Ainsi le roi Eckwan Ier le Sournois mourut dans une Tour Noire qui est et sera toujours son tombeau...




Musique illustrant la mort d'Eckwan

Géduoin épiait depuis quelques temps les faits et gestes de son frère Eckwan dont ce dernier ne connaissait pas l'existence. Il suivit le monarque jusqu'aux quais d'Ecensor, il vit Dunan, il les accompagna secrètement jusqu'à la chaumière du vieil ami d'Eckwan. Géduoin continua sa poursuite jusqu'à ce que les deux compagnons arrivèrent à une tour sombre qui était le lieu d'alchimie de Dunan pour préparer ce qui devrait détruire à jamais le sois-disant mage noir qui contrôlerait les monstres.

Géduoin, perché dans une des poutres de la Tour Sombre, cape et capuche rabattus, voyant son frère tombé sans vie à terre, sauta au-dehors par le trou dans le toit par lequel il était déjà rentré. Ses pieds touchant le sol, il se releva et courut jusqu'à l'eau entourant la Tour et y plongea. Revenant à la surface il nagea à vive allure jusqu'à la rive où il prit pied. Géduoin les larmes aux yeux s'assied sur l'une des pierres qui étaient présentes. Courbé sous les pleurs, il sortit le journal de son frère déchu. Lentement il ouvrit la première page et constata à la date que ce livre avait été commencé avant peu la fondation d'Ecensor. Les mains tremblantes il tourna les pages une à une jusqu'à la dernière, où était écrit ces dernières phrases:

Dunan me fait peur. Il me paraît connaitre la magie noire, cela ne me plait pas... Hier soir j'ais cru l'entendre parler à un Enderman!

Voyant ces mots il ferma l'ouvrage. Le crépuscule commençant à pointer il se dépêcha de trouver une petite caverne où il y alluma un feu et ferma à l'aide de branches l'entrée. Blotti près du feu, Géduoin sortit une rouleau de parchemin, une plume et de l'encre. Et il commença de rédiger le Texte de la vérité sur la mort d'Eckwan Ier le Sournois.

Pendant la nuit, il se réveilla entendant des bruits curieux. Géduoin se leva, et éteint ce qui restait de braises rouges. Prêtant l'oreille, il distingua la voix particulièrement rauque des Trolls.

<<Des Trolls!! Décidément aucun lieu n'est sûr! Espérons qu'ils n'aient pas aperçus la lumière de mon feu.>>

Dégainant lentement son épée, il s'avança jusqu'à l'entrée. Prudemment il écarta quelques branches et put distinguer dans la pénombre les grandes silhouettes caractéristiques des Trolls. Il recula jusqu'à son sac et le prit. Il sortit de la caverne furtivement et courut à la vitesse du vent, s'éloignant le plus possible des Trolls. Malheureusement un Troll le vit et donna l'alerte:

-Camarades!! Figuturax! Un humain s'enfuit!

Le dénommé Figuturax, chef de la horde répondit:

-Très bien! La tête! Cassez la lui!! Tout le monde sur lui! Il se rajoutera au repas de minuit!

Sur ces mots, tous les Trolls s'élancèrent à la poursuite de Géduoin. Ce dernier voyant ses poursuivants courut de plus belle tout en zigzaguant dans l'espoir de semer les Trolls. Chose vaine quand on sait que les Trolls voient très bien la nuit autant que le jour, et courent aussi vite que des lapins tout en ayant l'endurance d'un cheval et la puissance d'un ours. Un des Trolls ne tarda pas à être aux talons de Géduoin, et sortit sa hache et l’abattit sur ce qu'il considérait comme du gibier. Géduoin entendant la hache sortir de son attache et siffler, roula sur le côté et une fois sa chute finie porta un coup au pied hideux du Troll. Celui-ci n'avait pas l'air d'avoir sentit quoique se soit. Il releva sa hache et tenta à nouveau de tuer son adversaire. Géduoin se releva et esquiva, il transperça de toute ses forces l'ennemi, cependant l'épée fut détournée par la peau extrêmement dure du Troll. Voyant que sa seconde tentative avait échouée, il s'élança en avant, passa sous le Troll et transperça de sa lame là où le soleil ne brille pas.

Le Troll meugla et tomba sur le sol tout en se tordant de douleur. Géduoin voyant que son attaque portait ses fruits, courut dans l'obscurité de la forêt. Les autres Trolls ne parvinrent pas à choisir avec leurs petits cerveaux s'ils devaient s'occuper de leur compagnon ou s'ils devaient continuer de poursuivre le gibier.

Mort de fatigue, Géduoin s'arrêta près d'un ruisseau et s'y agenouilla. Il but lentement l'eau qui reflétait le clair de Lune, le liquide le rafraîchit quelque peu. Il se retourna et observa au loin constatant avec soulagement que les Trolls ne l'avaient pas suivis. Géduoin se releva, traversa le ruisseau et s'allongea derrière des pierres, sous les branches très basses d'un sapin. Il lutta contre la fatigue et le froid en vain, il finit par s'endormir tremblotant.

Le lendemain, Géduoin s'éveilla en sursaut. Se relevant il observa le soleil et vit qu'il était presque midi. Il inspecta les alentours en quête de traces quelconque et dénicha des empreintes de lièvre toutes fraîches. Ramassant son sac, il encocha une flèche à son arc et courut furtivement en suivant les traces de l'animal. Un quart d'heure plus tard Géduoin vit le lièvre à environ 12 mètres devant lui. Sans hésité il visa la bête et lâcha la corde. La flèches siffla et se figea dans le côté droit du lièvre. Le chasseur s'élança jusqu'à l'animal et sortit son poignard. Il trancha la gorge du gibier, récupéra sa flèche et mit l'animal mort dans sur son épaule. Géduoin trouva un endroit propice pour son campement et y alluma un feu, il cuisit à la broche le lièvre qu'il avait auparavant dépouillé de son poil. Une fois près, il mangea la viande sanguinolente, le sang dégoulinait sur sa mâchoire.

Après ce maigre repas Géduoin se mit en route vers le Frilanka, région la plus proche, de celles qu'il connaissait, de là où il se trouvait. Poursuivant sa marche, quelques heures plus tard il entendit des voix au loin, ainsi que des bruits indiquant que non loin était un village ou un campement. Le voyageur se dirigea rapidement vers ces sons.

Géduoin s'approcha, et caché sous le couvert des arbres, il put observé le campement qui se dressait à quelques mètres devant lui. Un campement militaire apparemment, et fièrement planté, le drapeau de la garde personnelle du roi se tenait au centre de la tumulte des guerriers.

<< Des Marodians! Je ne pensais pas être si proche du Frilanka! Et de plus, c'est la garde royale! >>

Sans hésité Géduoin sortit des branches et en signe d'amitié et d'appartenance au Marodia leva sa main gauche le point fermé sur la poitrine tout en s'approchant des 3 soldats les plus proches qui avaient le dos tourné. Quand le voyageur fit un bruit, les soldats se retournèrent brusquement et deux des gardes dégainèrent leurs épées. Le troisième s'enquérit:

-Qui êtes vous!! Et que faites vous ici! Vous ne devriez pas être là!

-Doucement... Du calme... Je me nomme Hector et je voyage, j'espérai trouver asile en ce campement.

-Ceci n'est pas un simple campement de chasseurs ou de voyageurs! Ceci est le campement de la garde personnelle du roi Eckwan Ier le Sournois!! Vous devriez le savoir si vous êtes bien un Marodian comme vous le prétendez!

-Je le sais bien sinon je n'aurai pas approché, fussent-ils des marchands! rétorqua Géduoin. Et je pense en savoir plus long que vous sur la garde que vous servez, j'en ai fait parti! Donc ayez du respect pour les vétérans de la guerre contre Matem!!

-Qu'est-ce qui nous prouve que vous êtes bien ce que vous prétendez? Humm? il dégaina son épée et la pointa à quelques centimètres de la gorge de Géduoin. Allons, vous allez nous accompagné bien gentiment jusque chez le commandant, la Dame Elhey!

Sur ce, les deux autres soldats se postèrent derrière Géduoin tout en le pointant de leurs lames. Le troisième, visiblement un sergent, prit la tête du groupe. Les quatre hommes s'enfoncèrent dans le campement, les soldats, écuyers, cuisiniers, et autres, arrêtèrent temporairement leurs activités pour scruter le captif. Le sergent s'arrêta devant un grande tente lourdement gardée.

-C'est ici, vous allez devoir affronter le courroux de la Dame Elhey pour avoir osé prétendre être un vétéran abominable voyageur! il s'adressa ensuite aux gardiens de la tente. Dites à Dame Elhey que nous avons capturé un voyageur insolent.

Le gardien acquiesça de la tête et pénétra dans la tente, il ressortit presque tout de suite et s'adressa au sergent d'une voix rauque:

-C'est bon, fais le rentré mais ne rentre pas toi-même.

Le sergent hocha d'un mouvement de tête, et ordonna à Géduoin de rentrer. Celui-ci fit ce qui lui était ordonné, et quand la porte en tissu se referma il put voir une femme en armure lui tournant le dos penchée sur une table où étaient des cartes. Elle se retourna vivement et approcha gracieusement de Géduoin. Elhey s'enquit:

-Alors... Comment vous nommez vous?

-Gé...Hector pour vous servir!

-Hector? Vous prétendez avoir fait parti de la guerre contre Matem, avoir même fait parti de cette compagnie. Je pense que vous mentez, j'ai depuis toujours commandé cette troupe, même si avant elle se nommait la garde du maire, mais ce sont les mêmes hommes, ou en tout cas, il n'y a aucun homme qui n'a quitté cette troupe sans être passer par la mort.
A moins que...

Elhey se retourna et conturna la table pour s'asseoir dans un siège. Elle posa son coude sur l'accoudoir et mit son menton sur sa main comme pour réfléchir. Elle reprit:

-A moins que vous ne soyez le seul qui a obtenu le droit de quitter cette compagnie. Dans ce cas vous devriez vous nommer Gé... Géduoin n'est-ce pas? elle s'arrêta pour observer le visage jeune de trente ans de Géduoin. Oui... Je me souviens de vous. Vous étiez un valeureux guerrier, au point qu'Eckwan vous a accordé le droit de vous retirer quand vos parents adoptifs sont morts et que vous étiez gravement blessé au dos. Si gravement même que les médecins avaient déclaré que vous ne pourriez plus vous battre, ni courir, ni peut-être marcher.

Elhey se releva et approcha de Géduoin qui l'observait. Quand elle arriva à sa hauteur, elle donna un coup de poing au milieu du dos du captif. A ce geste Géduoin cria et tomba à terre. Il haleta et essaya de se remettre sur pied en s'accrochant péniblement sur le bord de la table.

-Ainsi vous êtes Géduoin!! s'exclama Elhey. Pourquoi ne pas l'avoir dit plus tôt! Venez vous asseoir!

Elle releva d'un bras puissant le voyageur, de l'autre bras elle prit une chaise, et elle assied Géduoin. Celui-ci paraissait relativement épuisé par un seul coup de poing dans son dos. Elhey rejoint sa chaise et demanda:

-Qu'est-ce que vous faîtes ici! Pourquoi êtes vous si loin du Marodia?

-Loin? Ne sommes nous pas au Frilanka?

-Par les étoiles! Non! Nous sommes à environ 20 kilomètres de la frontière du Frilanka! Que croyez vous?

-Mais... Qu'est-ce que fait la garde royale ici?

-Vous ne savez donc pas? Eckwan, notre bon roi, a disparu! Cela fait plusieurs semaines que nous le cherchons en toutes directions! Hier nous avons repérés des traces de Trolls, nous pensons que se pourrait être eux les auteurs de l'enlèvement ou de l'assassinat, nul le sait.

-C'est peu probable que ce soit eux. Ils n'auraient pus traversé tout Marodia sans être vus.

-Peut-être, en tous cas, ils se sont trop approchés de Marodia, ils le paieront donc! Mais dites moi donc pourquoi vous êtes ici?

-Très bien, si je me souviens bien, vous êtes une personne digne de confiance qui sait garder un secret. En vérité, j'ai suivi depuis longtemps les faits et gestes de mon... de sire Eckwan, aussi, j'ai su tout ce qui lui est arrivé depuis sa disparition. J'étais aux premières loges.

Elhey le coupa:

-Comment? Vous savez donc ce qui lui ai arrivé?

-Oui, je sais comment il a péri...

-Péri? Il est mort!! Comment est-ce possible? Il n'était pas du genre à se laisser faire. Il a du certainement combattre avec bravoure contre des centaines d'ennemis!

La commandante était presque au bord des larmes.

-En fait, non... Il ne s'est battu que contre un seul adversaire. Et cet ennemi était un Mage Noir puissant qui ne contrôle pas les monstres qui font rages chaque nuit, mais qui veut les contrôler pour régner sur le monde.

-Et vous? Vous en avez réchappé? Comment?

-Non, personne ne savait que j'étais présent, ni Eckwan ni même le Mage. J'ais cependant récupérer le journal d'Eckwan ainsi que la couronne. Aussi, je dois vous avouer que je suis le frère d'Eckwan, lui-même ne le savait pas. Personne ne le savait hormis nos parents et notre oncle.

Géduoin sortit le journal de son frère et le donna à Elhey.

-Tenez, je sais qu'il vous était cher.

Pleurant, la commandante prit le journal et caressa de ses mains douces la couverture. Géduoin reprit:

-Il me faut me rendre au plus vite au Frilanka! Je crains que le Duc Toron ne prenne la disparition d'Eckwan comme un acte commis par les Caslyannais. Puis-je disposer du cheval le plus rapide que vous avez?

-Bien sûr... Prenez le mien, il se nomme Vif-Argent, et il court aussi vite que le vent.

Géduoin sortit de la tente et se fit guidé par un soldat jusqu'aux écuries. Arrivé, il monta Vif-Argent et commença son retour au Frilanka par la direction qu'un écuyer lui conseilla.

Musique de voyage

Géduoin était impressionné par la vitesse à laquelle Vif-Argent courait. Et en une quinzaine de minutes, il arriva à la frontière du Frilanka. Il reconnaissait la forêt de conifères, il s'y engagea et tourna au bout de quelques instants vers la gauche, afin de sortir du couvert des arbres et être en ligne droite vers l'ancien manoir de Sire Timon. Il coupa à travers champs, les paysans et autres campagnards le regardait filer à la vitesse du vent, bouche-bée.

Il suivit la rive rapidement jusqu'à Timonia, puis, il s'engagea sur la mer gelée. Arrivé sur l'autre rive, il commença l'ascension des montagnes qui bordaient l'eau. Montant et descendant un à un chaque versant de mont, il ne tarda pas à arriver près de la montagne où le bon Trod s'était creusé une maison. Géduoin aperçut ce dernier en train de descendre les marches qu'il avait taillé dans le roc. Trod l'interpella:

-Hé! Hé! Par ici!

Géduoin s'arrêta et vint à la rencontre de l'homme.

-Qui y a-t-il Trod?

-Hé! Vous n'auriez pas une petite place sur votre canasson pour des jambes fatiguées?

-Cela dépend, où allez vous?

-A Ecensor!

-Très bien, montez et accrochez vous bien, ça va secouer!

Trod monta et Vif-Argent repris sa course, les voyageurs ne tardèrent pas à arrivés à la porte Sud d'Ecensor. Les gardes reconnaissant Trod ouvrirent les portes. Quelques temps après, Géduoin déposa son compagnon au centre-ville, puis alla vers la mairie. Il descendit de son cheval, rentra dans le bâtiment et demanda au secrétaire Maupertuit où se trouvait Toron.

-Il est avec une grande troupe rassemblé devant le pont de la ville de Cya. Il suppose que les Caslyannais sont les auteurs de l'enlèvement ou de l'assassinat de Sa Majesté Eckwan. Noble voyageur.

-Merci!

Sur ce Géduoin remonta en selle et éperonna Vif-Argent qui courut de plus belle vers la porte Nord. Il sortit de la ville et suivit le sentier qui allait jusqu'à Haut-De-Vent. Au loin il apercevait un vaisseau Caslyannais qui était en état stationnaire au dessus d'un campement.

Musique d'ambiance

Tout en chevauchant Géduoin pensait à son frère, homme à qui il n'avait jamais parler comme étant son frère, homme qu'il avait toujours aimé sans vraiment l'aimer ouvertement, un Roi plus brave que Matimat, plus fort que Sinnik le Sombre, quelqu'un qui lui était cher, et quelqu'un avec qui jamais il ne pourrai rivaliser. Ses pleurs revinrent peu à peu, mais le bruit du vaisseau se fit de plus en plus fort à mesure que le cheval avançait. Vif-Argent paraissait savoir parfaitement où Géduoin voulait aller. La monture se dirigea vers le campement sans que Géduoin n'ait eu besoin de lui montrer.