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L'Héritier [Toron/Eckwan/Mellealice] RP annulé mais conservé pour la postérité

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Toron

Toron
Admin

Ambiance

- Je te vois Eckwan, fis-je à l'attention du Roi en entrant, mes pas résonnant sur le marbre.
Il m'attendait, calme & serein, et s'approcha :
- Je te vois, Lirel.
D'un claquement de mains il congédia les Gardiens de Gamabal reconnaissables à leurs armures noires et blanches. La salle parut déserte après le départ de la vingtaine de soldats qui formaient la garde rapprochée du Roi. Eckwan m'interrogea du regard et je lui annonçai sans détour :
- Urille est enceinte, Eckwan.
La surprise se peignit sur son visage, il ne s'attendait certainement pas à ce que je me déplace en personne pour lui faire cette annonce qui ne méritait généralement qu'une simple missive. Une fois la surprise passée il m'annonça d'un ton bienveillant :
- Quelle bonne nouvelle ! Voilà probablement ton premier héritier, ton fils - ou ta fille - qui prendra ta suite. N'est-ce pas merveilleux ? Ah, si seulement Alice pouvait...
Ma mine s'était décomposée au fur et à mesure qu'il parlait et il perçut mon malaise. Il me saisit par le bras :
- Il y a un problème ?
- Oui...

Les mots ne me vinrent pas immédiatement.
- Urille est déjà à plus de la moitié de sa grossesse et son état ne cesse de se dégrader... Elle ne va pas bien.
La peine ne se lisait que trop sur le visage de celui avec qui j'avais passé une partie de mon enfance, coincés sur un bateau trop petit pour notre imagination.
- Ce n'est qu'une mauvaise période. Non ne t'en fais pas, elle s'en r...
Je m'effondrai sur lui comme un sac de pommes de terres et la hache de guerre qui pendait à ma ceinture percuta le sol.
- Non ! J'ai demandé aux médecins d'être honnêtes avec moi moi... Et ils l'ont été ! J'aurais préféré ne rien en savoir... Ils disent qu'elle ne survivra pas à l'accouchement, et je ne peux rien y faire, je...
À partir de là mon discours devint inintelligible. À la fin je me contentais de marmonner "Urille" tandis qu'Eckwan me réconfortais comme un enfant en me tapotant sur le dos. Je ne m'étais jamais comporté ainsi même étant plus jeune et encore moins devant lui mais le pronostic des médecins m'était insupportable et avait même anéanti tout ce qu'il me semblait avoir tenté de faire dans ma vie. Je me libérai de l'étreinte d'Eckwan et lançai d'un air faussement assuré :
- Ah ! Si Elmer nous voyait dans un tel état ? Que dirait-il ?
- "Un vrai soldat ne pleure pas mauviette." Voilà ce qu'il dirait, répondit-il en accompagnant cela d'un rire qui sonnait faux.

Je ne répondis pas, préférant aller m'asseoir sur les marches menant au trône qui dominait la salle de sa place perchée. Eckwan fit de même et nous restâmes ainsi longtemps en silence.



Dernière édition par Toron le Ven 18 Juil - 11:24, édité 1 fois

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Eckwan


Admin

Le Duc de Sharagon avait été annoncé et le Roy de Marodia dû presser le pas afin d'arriver dans la salle du trône située dans les sous-sols de la Citadelle de Gamabal.
Alors qu'Eckwan se demandait ce qui pouvait bien amener Lirel, celui-ci traversait accompagné de son escorte le grand hall, composé d'énormes colonnes soutenant la voûte à une quinzaine de mètres des dalles formant le sol. De grands drapeaux Marodians étaient suspendus entre les colonnes, un tapis au couleur royales formait une allée conduisant de l'entrée du hall jusqu'à l'opposé, la salle du trône.

Le Duc laissa son escorte juste avant de pénétrer dans la salle du trône, saluant de la phrase rituel de la Maison Toron. Eckwan était debout juste devant les quelques marches menant aux trois trônes dominant la salle. Trois trônes, le central, le plus imposant, lui était destiné, celui de droite identique à son opposé servait à la Reine, absente ici. Le dernier n'était destiné à personne. Le Roy se demandait toujours pourquoi il avait exigé un troisième trône. Peut-être pour son premier héritier -ou héritière- ?
Le Roy répondit au salut de son vassal et d'un mouvement de la tête il congédia les vingt Défenseurs de Gamabal en armures noires et blanches, alignés jusque là des deux côtés de la salle. La dizaine en armure noire était sous une statue de loup, les blancs sous une statue identique, la seule différence résidant dans la couleur, assortie avec les armures de chaque rangée de Défenseurs. Alors que la garde rapprochée commençait à peine son mouvement, le Roy claqua des mains, signifiant que l'on ferme aussi les portes de la salle.
Les lourds battants en bois claquèrent, et Eckwan appris la nouvelle...

Les deux hommes restèrent assis longuement sur les marches menant aux trônes. Aucun bruit ne vint troubler le silence régnant dans la salle. Lirel regardait dans le vague, son visage était peint de désespoir. Eckwan restait en apparence calme, du moins il l'espérait, mais au fond de lui cette nouvelle l'avait ébranlé. Que pouvait-il faire pour arranger la situation ?
Un bruit léger provenant du trône de de la Reine parvint aux oreilles des deux hommes, alors que le Duc de Sharagon n'en était qu'à tourner la tête vers le trône, Eckwan était déjà debout et tenait fermement la poignée de Croc-Pâle, saillant au dessus de son épaule droite, prêt à dégainer. L'origine du bruit se montra quand Lirel fut lui aussi debout et jetait un œil à sa hache gisant derrière lui sur le marbre.
La personne sortit de l'ombre du trône et l'on put enfin voir son visage. Alice, toujours aussi belle aux yeux du Roy, approcha à pas feutrés des deux hommes. A la vue de la Reine, Eckwan se détendit et relâcha Croc-Pâle. La souveraine de Marodia prit la main de Lirel dans les siennes et c'est la peine se lisant sur son visage qu'elle fit part de son empathie.
Alors que le Duc, d'ordinaire si fort et assuré, semblait sur le point de fondre en larmes Eckwan annonça :

- Retourne auprès de ta bien-aimée, je te confie mes médecins. Peut-être cela pourra s'arranger, il ajouta d'un ton bienveillant. Garde espoir, mon ami, tout n'est pas perdu. Soit certain que nous partageons ta souffrance. Si toi ou Urille avez besoin de quoi que ce soit, faites-le moi savoir. Que les Étoiles éclairent ta route, et veillent sur Urille.

- Nous prierons pour Urille, ajouta Alice.

Alors que Lirel se retournait après les avoir remercié d'un ton abattu, Eckwan l'attrapa par la manche :

- Sois fort, il ponctua d'un hochement de tête encourageant.

Le Duc de Sharagon ramassa sa hache de guerre et l'ayant remis à sa ceinture, il quitta la salle, laissant le couple royal seul.
Lorsque le battant se referma, Alice questionna son époux :

- Tu penses qu'Urille s'en sortira ?

Le Roy garda encore un moment les yeux virés vers la porte fermée avant de se tourner vers la Reine :

- J'espère.

Alice l'enserra de ses bras d'un seul geste, Eckwan resta enlacé avec elle de bon cœur, se demandant qui avait le plus besoin de réconfort d'eux deux.

<< Remets toi Urille. Tiens bon Lirel. Ne lâche pas. >>

Toron

Toron
Admin

- La souffrance est une définition de l'être humain. - Jacinto Toron, Comte de Sharagon

Le cri, mi-rage, mi-tristesse, résonna dans les couloirs du Palais Ducal, faisant sursauter les gardes sharagonais en faction sur lesquels la nuit avait commencé à faire effet. Des pas rapides résonnèrent dans les allées éclairées par de longues torches fixées aux murs, les murmures de discussions qui l'accompagnaient se turent lorsque Lirel Toron éclata :
- Non !
Le Duc marchait d'un pas rapide et régulier, presque automatique, son visage et ses yeux rougis montraient l'étendue de son abattement et sa main gauche tapotait le manche de sa hache de guerre, pendue à sa ceinture. Lirel Toron traversa plusieurs couloirs et plusieurs allées avant d'atteindre un petit jardin dans les étages du Palais. Ses conseillers et quelques médecins s'amassèrent derrière lui lorsqu'il retrouva un semblant de calme : accoudé au muret il observait les vagues qui venaient se briser sur les contreforts en construction des jardins du palais. La lumière de la lune se reflétait dans l'eau, elle était pour Lirel toutes ces larmes qu'il ne pouvait plus verser. Il resta ainsi longtemps à fixer le va et vient des eaux, derrière lui pas un murmure ne se laissa entendre, tous craignaient sa réaction. Une femme rejoignit finalement le groupe, c'était Adéïl, l'ancienne cuisinière puis la maîtresse des serviteurs du Palais mais surtout l'amie du couple ducal lors des cinq années ayant précédées cette nuit tragique. Le Duc ne remarqua sa présence que lorsqu'elle déclara :
- Seigneur, vous êtes père. C'est un garçon, puissent les Étoiles veiller sur lui.
Lirel se retourna brusquement. Si affecté par l'état d'Urille et sa mort il avait oublié que la cause en était l'enfant qu'elle portait. Sans préambule il déclara, la voix défaillante :
- Ce n'est pas mon fils. Comment pourrais-je jamais aimer celui qui a tué sa mère et fait de moi un veuf ?

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