Ambiance
La chaleur émise par le soleil écrasait littéralement les hommes en cet après-midi d'été sharagonais. Lirel et Urille affectés par la chaleur s'étaient recueillis sous l'épais feuillage du chêne de leur jardin privé du Palais de Jacinto. Le Palais avait d'ailleurs été reproduit à l'identique de celui construit par leur père à Épinedor bien des décennies plus tôt et les appartements qu'occupait le couple ducal étaient identiques à ceux que Toron, son grand-père, avait occupé. Ces appartements n'étaient pas aménagés luxueusement, ils avaient été pensés de façon utilitaire, à la manière d'un soldat. La seule fioriture de ceux-ci était le petit jardin privé, à l'abri des regards, qui avait été ajouté sur demande du Duc Toron dans son vieil âge. Mais le couple ducal ne pensait pas au passé à ce moment-là, mais plutôt à l'avenir. Le petit être chétif qui reposait entre les bras d'Urille Toron'Al-Satel tétait le sein de sa mère, depuis trois mois et un accouchement difficile qui avait failli coûter la vie tant à la mère qu'à l'enfant il était devenu la préoccupation principale de ses parents. Lirel avait avancé ses pions dans le jeu politique marodian avec succès, mais cela passait au second plan pour lui et tant que Marodia connaîtrait l'ère de prospérité et de paix dont elle bénéficiait à ce moment, peu de choses passeraient avant son fils.
Lirel finit par se lever et sentit la chaleur des rayons du soleil attaquer la peau de son torse nu aussitôt qu'il eût quitté le couvert du grand chêne. Le Duc regardait vers le port, malgré la chaleur les marins poursuivait leur travail, les bateaux venaient et partaient sans jamais discontinuer. Mais les navires commerciaux ne l'intéressaient pas en cet instant, il reconnaissait du premier coup d'œil les navires de la flotte militaire sharagonaise, tous sortis des chantiers navals de Laurentia.
- Ton père devrait déjà être rentré Urille.
L'intéressée releva la tête et déclara simplement :
- Il sera revenu pour ce soir ne t'en fais pas. Il ne louperait pour rien au monde la cérémonie de son petit-fils.
- C'est vrai, peut-être que je m'inquiète pour rien.
- Tu crois qu'il lui est arrivé malheur ?
Lirel ne répondit pas, il abandonna son point de vue et revint se blottir contre Urille et l'enfant.
- À quoi penses-tu ? Demanda Urille au bout d'un moment.
- Je ne sais pas, les rumeurs concernant ces pirates de la Mer de l'Ouest me troublent. Un navire militaire rivérien a déjà été envoyé par le fond si on en croît les nouvelles, et un navire bélérois attaqué à port a essuyé de lourds dégâts.
- Aies confiance en mon père. Nous sommes des Marodians, nos bateaux et nos marins sont les meilleurs qui soient, si tu les compares aux rivériens ou aux bélérois, tu l'insultes.
Lirel eut un petit rire nerveux.
- Tu sais bien que je n'insulte pas ton père.
Urille serra fermement la main gauche de Lirel et posa sa tête contre son épaule, le petit avait finit et elle soupira. Il comprit qu'elle était tout aussi inquiète que lui, Adien était le soldat le plus régulier qui soit, mieux réglé que n'importe quelle pendule et elle ne permettrait jamais qu'on puisse émettre l'idée qu'il ait été défait au combat. La chaleur était assommante et bientôt le Duc se remit à somnoler pendant un moment. Lorsqu'il rouvrit les yeux plusieurs heures plus tard le soleil avait presque atteint l'horizon et Urille était quasiment couchée sur lui avec le bébé. Elle sourit de malice :
- Dit-moi mon chevalier, combien d'enfants souhaites-tu ?
Surpris par une question si soudaine Lirel se contenta de répondre :
- Je ne sais pas. Baptiser Idian sera déjà un bon commencement, n'est-ce pas ?
- Oui et peut-être devrions-nous penser à nous y préparer, le soleil se couche.
Juillet de l'An 87 ab urbe condita - Sharagon
La chaleur émise par le soleil écrasait littéralement les hommes en cet après-midi d'été sharagonais. Lirel et Urille affectés par la chaleur s'étaient recueillis sous l'épais feuillage du chêne de leur jardin privé du Palais de Jacinto. Le Palais avait d'ailleurs été reproduit à l'identique de celui construit par leur père à Épinedor bien des décennies plus tôt et les appartements qu'occupait le couple ducal étaient identiques à ceux que Toron, son grand-père, avait occupé. Ces appartements n'étaient pas aménagés luxueusement, ils avaient été pensés de façon utilitaire, à la manière d'un soldat. La seule fioriture de ceux-ci était le petit jardin privé, à l'abri des regards, qui avait été ajouté sur demande du Duc Toron dans son vieil âge. Mais le couple ducal ne pensait pas au passé à ce moment-là, mais plutôt à l'avenir. Le petit être chétif qui reposait entre les bras d'Urille Toron'Al-Satel tétait le sein de sa mère, depuis trois mois et un accouchement difficile qui avait failli coûter la vie tant à la mère qu'à l'enfant il était devenu la préoccupation principale de ses parents. Lirel avait avancé ses pions dans le jeu politique marodian avec succès, mais cela passait au second plan pour lui et tant que Marodia connaîtrait l'ère de prospérité et de paix dont elle bénéficiait à ce moment, peu de choses passeraient avant son fils.
Lirel finit par se lever et sentit la chaleur des rayons du soleil attaquer la peau de son torse nu aussitôt qu'il eût quitté le couvert du grand chêne. Le Duc regardait vers le port, malgré la chaleur les marins poursuivait leur travail, les bateaux venaient et partaient sans jamais discontinuer. Mais les navires commerciaux ne l'intéressaient pas en cet instant, il reconnaissait du premier coup d'œil les navires de la flotte militaire sharagonaise, tous sortis des chantiers navals de Laurentia.
- Ton père devrait déjà être rentré Urille.
L'intéressée releva la tête et déclara simplement :
- Il sera revenu pour ce soir ne t'en fais pas. Il ne louperait pour rien au monde la cérémonie de son petit-fils.
- C'est vrai, peut-être que je m'inquiète pour rien.
- Tu crois qu'il lui est arrivé malheur ?
Lirel ne répondit pas, il abandonna son point de vue et revint se blottir contre Urille et l'enfant.
- À quoi penses-tu ? Demanda Urille au bout d'un moment.
- Je ne sais pas, les rumeurs concernant ces pirates de la Mer de l'Ouest me troublent. Un navire militaire rivérien a déjà été envoyé par le fond si on en croît les nouvelles, et un navire bélérois attaqué à port a essuyé de lourds dégâts.
- Aies confiance en mon père. Nous sommes des Marodians, nos bateaux et nos marins sont les meilleurs qui soient, si tu les compares aux rivériens ou aux bélérois, tu l'insultes.
Lirel eut un petit rire nerveux.
- Tu sais bien que je n'insulte pas ton père.
Urille serra fermement la main gauche de Lirel et posa sa tête contre son épaule, le petit avait finit et elle soupira. Il comprit qu'elle était tout aussi inquiète que lui, Adien était le soldat le plus régulier qui soit, mieux réglé que n'importe quelle pendule et elle ne permettrait jamais qu'on puisse émettre l'idée qu'il ait été défait au combat. La chaleur était assommante et bientôt le Duc se remit à somnoler pendant un moment. Lorsqu'il rouvrit les yeux plusieurs heures plus tard le soleil avait presque atteint l'horizon et Urille était quasiment couchée sur lui avec le bébé. Elle sourit de malice :
- Dit-moi mon chevalier, combien d'enfants souhaites-tu ?
Surpris par une question si soudaine Lirel se contenta de répondre :
- Je ne sais pas. Baptiser Idian sera déjà un bon commencement, n'est-ce pas ?
- Oui et peut-être devrions-nous penser à nous y préparer, le soleil se couche.
Dernière édition par Toron le Sam 19 Juil - 9:12, édité 1 fois