[HS] Les Chroniques de Toron

Les Chroniques de Toron est un roman perso,le Toron présenté dans le roman n'a rien à voir avec celui de mes rps, simplement je le poste ici car j'aimerais le reprendre depuis le début et j'ai l'impression que ce forum a une influence positive sur mon rp et mon écriture en générale.

Le soleil atteignit bientôt son zenith, le petit groupe de Cavaliers galopait à bonne allure vers l'Ouest. Leoran leva la main pour ordonner l'arrêt à ses quatre compagnons.

Devant eux les plaines se prolongeaient jusqu'à perte de vue, mais ce qui l'intéressait était là. A moins d'un kilomètre se dressait un "camp", si on pouvait appeller ça comme ça, un camp habité de Sans-Âmes plus affreux les uns que les autres.

Leoran fut forcé de reconnaître que le camp avait encore bel et bien doublé de taille depuis sa dernière patrouille, quatre jours plus tôt.

-Leoran, je crois qu'il ne sert à rien de rester ici plus longtemps, les chevaux sont nerveux en présence de...

Dratan se tut comme une certaine agitation semblait se montrer dans le camp.

-Leoran, reprit Dratan tripotant la poignée de son épée, nous en avons vu assez, et ça, je ne sais pas ce que c'est ni ce que cela veut dire mais nous ne pouvons rien faire de plus, il faut repartir faire notre rapport. Nous sommes déjà trop près, et je ne veux pas que mon crâne serve de choppe à leur maître.

-Qui vaincra selon-vous Dratan? Demanda Leoran.

-Si les Étoiles veulent nous accorder la victoire alors nous vaincrons répondit l'intéréssé.

-Bien, rentrons.

Reprennant la bride de son cheval Leoran fit demi-tour, suivit par les quatre hommes aussi soulagés que leurs chevaux.

Tandis que le groupe retournait d'ou il venait, le fantôme caché jusqu'alors juste au sol devant la patrouille repartit égalemment de son côté.

-Maître sera content! gémit-il.

***

Zigzaguant entre les tentes et les feux de camps Leoran s'arrêtait parfois, le temps de saluer un compagnon qu'il connaissait. La nuit était tombée depuis plusieurs heures et Leoran devait absolument trouver le Commandant.

Il remettait d'habitude ses rapports au Capitaine qui gérait une partie du camp, mais il ne pouvait pas, pas cette fois.
Il savait seulement que la grande tente du commandant devait se situer...
Au détour d'une tente blanche de petite taille, comme la majorité de celles composant le camp il la vit, c'était une tente bien plus grande, et surtout, très bien gardée.

Elle semblait n'avoir qu'une entrée mais une dizaine d'hommes restaient tout autour à la garder. Ce ne pouvait qu'être celle du Commandant.

Il s'approcha des Gardes à la porte:

-Bonsoir, laissez-moi entrer, je dois absolument voir le Commandant.

Les deux hommes s'entre-regardèrent comme s'il venait de les réveiller. Puis celui de gauche déclara finalemment:
-Si vous avez été appellé donnez-nous votre nom, sinon vous ne pouvez pas entrer.

-Écoutez, répondit Leoran, je dois absolument voir le Commandant pour lui remettre un rapport que je juge ne pouvoir que confier à lui.

-Désolé, si vous n'avez pas été appellé nous ne pouvons pas vous laisser entrer, fit le deuxième garde.

-Bien, alors écoutez-moi! Je dois voir le Commandant devrais-je vous planter mon épée au travers du corps! Je...

Leoran se tût comme quelqu'un sortit la tête de la tente.

-Qu'est ce qui se passe ici? Demanda l'homme.

-Eh bien, mon Commandant cet homme veut absolument vous voir malgré qu'il n'a pas été appellé, fit le premier.

Le deuxième garde hocha la tête pour approuver les dire du premier.

Leoran saisit sa chance sans même laisser le temps à l'autre d'ouvrir la bouche:

-Je suis Leoran Tapedien, mon Commandant, Chef de Patrouille chargé des récentes expéditions près du camp des Sans-Âmes je dois absolument vous parler en privé.

Le Commandant hocha de la tête:
-Entrez, ce n'est pas tous les jours que je rencontre un soldat qui a combattu aux côtés de mon père, Brabel, je suppose que vous vous rapellez de lui.

Leoran resta confus un instant, cet homme...
Le fils de Brabel? Et il l'accueillait aussi chaleureusement? Et pourquoi appellait-il son père par son prénom?
Comment ne pouvait-il pas savoir s'il était son fils?

Finallement il entra dans la tente, il y avait de nombreuses tables, avec des cartes, des rapports et toute chose imaginable pouvant être utile pour préparer la stratégie et organiser les hommes.

Il y avait égalemment trois autres hommes qui furent congédiés aussitôt mais qui partirent par une deuxième porte à l'arrière que Leoran n'avait pas vu de l'extérieur.

-Eh bien, asseyez-vous Leoran, asseyez-vous, mon père m'a raconté bien des batailles que vous avez menés avec lui. La bataille de Gr...
Oh excusez-moi, nous parlerons de cela plus tard, ou un autre jour je suppose, vous avez quelque chose d'important à me dire donc?

Leoran n'était plus confus, il s'en voulait pour Brabel et se demandait comment le fils de celui qu'il avait quasiment tué l'acceptait comme si il ne s'était rien passé et de surplus il admirait la stratégie qui lui donnait la victoire dans une époque qui semblait désormais bien lointaine à Leoran depuis ce jour facheux.
Son visage semblait dépité.

-Je... J'ai... Lors de ma patrouille d'ajourd'hui nous avons pu constater encore une fois que le camp des Sans Âmes s'est aggrandit, il est selon nous plus... Deux fois plus grand qu'il y a quatre jours. Le nécromancien doit avoir vidé de nombreuses cités à l'Ouest pour réussir à lever une armée pareille, et il doit être très fort dans son pouvoir. Je pense qu'il est capital d'évacuer les villages de la région, nous pourrions... envoyer les réfugiés vers Epinedor je suppose que les Sans-Âmes n'iront pas jusqu'à là-bas sans avoir à nous affronter ou à se casser les dents contre la garnison qui est non-loin de là.
Quoi qu'il en soit, il faut évacuer, nous n'avons pas fait cela depuis longtemps mais il est neccessaire de ne pas laisser un moyen au nécromancien d'aggrandir encore son armée, la situation est déjà assez critique.

En effet, cela n'avait pas été fait depuis longtemps, depuis quarante cinq ans, si ses souvenirs étaient exacts, Leoran avait repoussé un clan de Troll mais avait d'abord fait évacuer les villages environnants près de la frontière nord.

-Je comprends, dit finalemment le Commandant, et arrêtez de m'appeller Commandant, appellez moi Rethas vous êtiez un ami de mon père après tout, je ne sais pas pourquoi vous êtes devenus un simple chef de patrouille après toutes vos batailles - et je compte bien le savoir - mais j'écouterai vos conseils à l'avenir.
Je ne savais même pas si vous étiez encore en vie ou si vous êtiez mort, oublié ou que sais-je d'autre et je vous découvre comme ça du jour au lendemain sans avoir tenté de vous trouver, comprennez ma joie, j'espère tant savoir comment mon père est mort, la plupart des Commandants qui connaissaient mon père sont soit morts soit ne répondent pas à mes questions.

Le sourire du Comman... de "Rethas" allait d'une oreille à l'autre.
Il semblait réellement heureux de le voir, Leoran ne partageait pas ce sentiment au contraire.
Il travaillait dur à oublier depuis plus de dix ans, tout en ayant abandonné le commandemment et la stratégie même si ses cheveux gris et son crâne presque chauve surprennaient souvent chez un Chef de Patrouille on évitait de le lui faire remarquer, encore moins quand on savait qui il était et qu'on connaissait son passé.
Même si les batailles qu'il avait mené avec Brabel restaient des exemples pour tout stratège tout le monde pensait qu'il était mort soit en même temps que Brabel soit un peu plus tard.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=hHyMyCGNssI&feature=related[/youtube

Les cinq cavaliers allaient au galop, avalant les lieues le plus rapidement qu'ils en étaient capables.
Les forêts, les petites collinnes boisées et les champs du pays déferlaient autour d'eux, mais rien ne les arrêta avant qu'ils ne fussent en vue de Bashyn.

Le petit village était en majorité composé de maisons aux toits de chaumes organisées en une rue principale.
Des paysans travaillant les champs avaient déjà reçus l'annonce tout au long du trajet et seraient sans doute sur les routes le soir-même.

Les cinq hommes s'arrêtèrent à l'entrée du village, les villageois ne disaient rien, stupéfaits, peu de soldats venaient jusqu'ici même les batailles se déroulant alentours n'avaient jamais eu aucune réelle signification ou impact pour les gens de Bashyn.

Jerin soupira, puis il poussa finalemment son louvet au petit trot jusqu'à ce qui semblait être une "place" à mi-chemin de la rue, ou un petit cercle pavé semblait être fait pour ceux qui s'adressaient au centre. Ses compagnons suivirent sans un mot.

Les petites gens s'amassèrent autour d'eux, objets de toutes les curiosité, des enfants qui n'avaient parfois pas encore dix ans les pointaient du doigt en riant tandis que les vieillards semblaient aussi hillards, se contant leurs souvenirs d'antan, lorsqu'ils étaient soldats sans doute.

-Hommes et Femmes de Bashyn, sujets de la Couronne d'Argent, de sa Majestée la Grande Reine Sharcyne Tohrod, je viens aujourd'hui à vous afin de vous annoncer la décision de l'Armée Royale.

Le silence se fit après l'intervention de Jerin, tous écoutaient.
Mais un homme aux cheveux gris et au visage grave se fit un passage dans la foule et cria à leur adresse:

-Que cela signifie t-il?

[HS: Oui certains ajouts seront vraiment très courts, mais au moins je compense avec certains pavés )